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VIe Colloque international

L'ETAT ENTRE UNIVERSALISME ET VARIABILITÉ DES PRATIQUES
 07, 08 et 09 décembre 2023

UNIVERSITÉ ASSANE SECK DE ZIGUINCHOR – SÉNÉGAL

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07, 08 et 09 décembre 2023

UNIVERSITÉ ASSANE SECK DE ZIGUINCHOR – SÉNÉGAL

UFR DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES

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Centre de Recherches Interdisciplinaire

sur les Langues, les Littératures, l’Histoire, les Arts et les Cultures

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L'ETAT

De l’antiquité à nos jours, différents modèles étatiques ont été conceptualisés et mis en pratique à travers le monde. Malgré la tentation de l’universalisme du modèle occidental, quoique lui-même présentant des nuances selon les pays, on relève davantage de variétés qui tiennent aux trajectoires des peuples et aux contradictions qui les ont marqués à travers le temps. Des monarchies absolues aux régimes présidentiels en passant par les monarchies corporatives de l’époque médiévale et les monarchies constitutionnelles, différents modèles ont été appliqués et ont sous-tendu les rapports entre gouvernants et gouvernés, administrateurs et administrés avec des convulsions et compromis qui ont rythmé la marche des États.


Pour Nicolas Machiavel, « il n’est pas possible à un Prince […] d’observer dans sa conduite tout ce qui fait que les hommes sont réputés gens de bien. […] Il est souvent obligé, pour maintenir l’État, d’agir contre l’humanité, contre la charité, contre la religion même. Il faut […] que tant qu’il le peut il ne s’écarte pas de la voie du bien, mais qu’au besoin il sache entrer dans celle du mal » (Voir « Comment les princes doivent tenir leur parole », Le Prince [1532], chapitre XVIII, pp. 135-136).


Cette philosophie politique constitue le fondement de la résolution approuvée le 28 août 1572 par le Parlement de Paris pour expliquer le massacre de la Saint-Barthélemy. En effet, dans l’intérêt de la France, le Conseil du Roi Charles IX a allégué le salut du royaume et poussé la population catholique à tuer les protestants. « Aus extrêmes dangers […] les remèdes extrêmes », déclare à l’époque l’écrivain François de Chantelouve dans La tragédie de feu Gaspar de Colligni, jadis amiral de France. Il s’agissait de ces résolutions que les disciples de Machiavel considèrent comme des nécessités douloureuses pour sauver une nation. Une situation proche s’est produite en 2018 en Côte d’Ivoire avec le phénomène des microbes. Pour abolir la délinquance juvénile et restaurer la sécurité publique, le gouvernement ivoirien a donné l’assaut contre les jeunes gens qui semaient la
terreur dans les différents coins du pays.


La conscience humaine n’admet pas ces mesures violentes. En l’occurrence, au XVIII e siècle, les Lumières n’admettent pas que le mal soit nécessaire à ce point pour qu’enfin arrive le bien. À la philosophie politique de Machiavel ainsi qu’au long règne monarchique de Louis XIV [1661 à 1715] qui aurait dit : « l’État c’est moi », ces penseurs opposent des formes nouvelles de gouvernements des sociétés qui ont en commun la bienveillance permanente des gouvernants envers les gouvernés. Ces théories ont inspiré bons nombres de constitutions du monde actuel.


D’après Montesquieu, auteur de l’Esprit des lois (1748), si le même homme aidé de quelques conseillers décide de tout dans l’exercice de tous les pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire), il finit par en abuser et contraindre ses sujets à la servitude. « Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir », et « que le gouvernement soit tel qu’un citoyen ne puisse pas craindre un autre citoyen », recommande-t-il alors. Ce rejet de la Monarchie se retrouve chez Denis Diderot qui écrit dans son article intitulé « Autorité politique » et paru en 1751 dans le premier volume de l’Encyclopédie : « Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres. La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d’en jouir aussitôt qu’il jouit de la raison ». Afin que tous les
citoyens d’un pays jouissent de la liberté, Voltaire pour sa part s’inspire de La République de Platon et propose dans Lettres philosophiques (1733) le Despotisme éclairé, un « gouvernement sage où le Prince, tout-puissant pour faire du bien, a les mains liées pour faire du mal ». « Il faut que les rois deviennent philosophes, et les philosophes rois », suggère-t-il.


Avec ces contestations de la philosophie politique de Machiavel et du régime monarchique, les Lumières font concrètement circuler des pensées révolutionnaires qui favorisent à partir du XVIII e siècle la création des États sur des modèles nouveaux. En Afrique, la plupart des pays devenus indépendants dans les années 1960 adoptent ces modèles d’organisations étatiques : d’abord, l’État maximal, puis sous les contraintes sociopolitiques des années 1970, l’État minimal.


Mais qu’en est-il, de nos jours, dans un contexte de guerre asymétrique contre le terrorisme, de ces États censés garantir à chaque homme ses droits au bien-être, à la protection, à l’éducation, au travail, à la circulation et autres ?


De nombreuses interrogations surgissent et ramènent à la surface le débat de fond, à l’échelle mondiale, sur les grands sujets d’actualité politique que sont l’extrémisme violent, les tensions sectaires, l’immigration, la rencontre du Président de la France, Emmanuel Macron, avec la société civile africaine, les sanctions de la CEDEAO contre le Mali, etc.


La succession de ces crises et évènements met constamment l’État sous les projecteurs.
Aujourd’hui, après la pandémie du COVID-19 qui a fait ressurgir les replis identitaires dans des frontières étatiques avec les nombreux confinements, la guerre russo-ukrainienne replonge le monde dans un contexte de nouvelle guerre froide qui ouvre une ère de reconfiguration de la géopolitique et de la géoéconomie mondiales.

VIe Colloque international
L’État : entre universalisme et
variabilité des pratiques

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Rendez-vous importants

  • Dépôt des propositions : jusqu'au 28 Février 2023

  • Envoi des lettres d'acceptation par le comité scientifique : 15 Avril 2023

  • Réalisation du VI Colloque : ,06, 07 et 08 décembre 2023

Contact

Universite Assane Seck Zinguinchor, Sénégal

Coordonnateurs :

Dr Mohamed Lamine Manga

Dr Sangoul Ndong

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